En 2019, être Community Manager signifiait principalement gérer des publications et animer une communauté.
Aujourd’hui, en 2025, ce rôle a profondément changé.
Je le sais parce que j’ai commencé comme CM en 2019.
Et même si je dirige désormais une agence, je continue à :
- créer des captions,
- réaliser des visuels,
- monter des vidéos,
- répondre aux messages,
- jongler avec cinq plateformes à la fois,
- brainstormer à minuit.
Bref, le quotidien d’un “CM” n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a quelques années.

Le Community Manager de 2019 vs. celui de 2025
À l’époque, on attendait surtout du CM qu’il poste régulièrement et réponde aux commentaires.
Aujourd’hui, on attend de lui bien plus :
🎨 Créer des visuels pros – sans être graphiste
🎬 Produire des vidéos dynamiques – sans être vidéaste
📢 Lancer des campagnes publicitaires – sans être stratège digital
📈 Analyser, veiller, gérer des crises et la relation client
💼 Parfois même : comprendre les offres, conseiller, vendre, relancer
Autrement dit, le rôle a explosé en compétences demandées… mais pas en reconnaissance.
Le problème du titre « Community Manager »
Malgré cette évolution, on continue de recruter sous le même intitulé : Community Manager.
Comme si ce poste consistait encore à « juste publier du contenu ».
Résultat ?
- Les juniors s’épuisent en essayant de porter plusieurs casquettes à la fois.
- Les confirmés se sentent sous-valorisés.
- Les entreprises peinent à fidéliser leurs talents.
Ce décalage entre les attentes réelles et le titre officiel crée de la frustration, des désillusions… et des démissions.

Vers une nouvelle définition du rôle
Faut-il changer le terme ? Peut-être.
Mais au minimum, il faut mettre à jour ce que recouvre ce métier.
👉 Reconnaître que le CM d’aujourd’hui est à la fois créatif, technicien, analyste et conseiller.
👉 Adapter les fiches de poste, les salaires et la formation à cette réalité.
👉 Donner aux équipes l’accompagnement nécessaire pour ne pas les laisser s’épuiser.
Parce qu’un titre figé qui ne reflète plus le terrain, ce n’est pas seulement une question de vocabulaire.
C’est une bombe à retardement pour la motivation et la performance des équipes.
Conclusion
Le mot “Community Manager” n’est plus à jour.
Mais tant qu’il existe, il doit au moins porter la vraie charge de ce rôle hybride et exigeant.
Sinon, nous continuerons à construire de la frustration au lieu de bâtir des carrières solides.
Et ça, aucune stratégie digitale ne pourra le rattraper.
👉 Et vous, pensez-vous que le titre “Community Manager” doit évoluer ? Ou doit-on plutôt redéfinir les compétences attendues derrière ce rôle ?

